Témoignages d’anciens Margaux LEGUERY
Quel est votre parcours universitaire ?
J’ai effectué la majeure partie de mon cursus à Bordeaux, avec une licence “Droit judiciaire”, un Master 1 “Droit pénal et sciences criminelles” et un Certificat de sciences criminelles en parallèle du M1.
J’ai intégré l’Université de Limoges afin de réaliser le Master 2 Droit privé général et européen (DPGE), dirigé par Madame Delphine THARAUD.
Pourquoi ce choix de cursus ?
J’avais un attrait tout particulier pour la matière pénale de façon générale mais également pour les droits de l’Homme. L’Université de Bordeaux ne proposant pas ce type de formation, j’ai candidaté à Limoges qui avait une offre de formation bien plus ciblée sur la matière.
Par ailleurs, au-delà de l’aspect droits de l’Homme, la diversité des matières étudiées au sein du Master 2 DPGE me semblait être un avantage considérable en vue de la préparation de concours (CRFPA notamment).
Quels retours avez-vous sur le master ? Son contenu ? La relation avec les enseignants ?
Pour ma part, je suis plutôt satisfaite de cette formation. Encore une fois, la diversité des matières abordées en fait un cursus très enrichissant et permet parfois de reposer quelques bases juridiques tout en élargissant le champ de ses connaissances sans se limiter à ses domaines de prédilections. Un gros plus pour la suite, notamment lorsque la préparation de certains concours impose de revoir l’intégralité des matières depuis la L1 !
La participation au concours de plaidoirie René Cassin est aussi et bien évidemment un gros plus. La rédaction d’un mémoire en groupe est aussi difficile qu’enrichissante mais apporte beaucoup sur la méthodologie. A titre personnel, cela m’a bien facilité le travail au moment de la rédaction de mon mémoire de stage en fin d’année.
Sans oublier que le concours Cassin est aussi source de beaucoup de partages et de cohésion !
Quelles sont les compétences / savoir-faire acquis dans le cadre du master ?
Je ne sais pas si j’ai assez de recul pour répondre sur ce point mais je dirai que le Master 2 m’a particulièrement aidé à rechercher efficacement l’information sur les bases de données juridiques.
Avez-vous effectué un stage ? Si oui, où ?
Oui, j’ai effectué une période de stage de 10 semaines que j’ai scindée en deux. Un premier stage à Limoges auprès d’un avocat spécialisé en droit pénal (4 semaines) et un second à Bordeaux également en cabinet d’avocats (6 semaines).
Comment s’est passée votre insertion professionnelle ?
Je dirai que mon insertion professionnelle a été plutôt rapide puisque j’ai trouvé un emploi mi-octobre 2021, le Master 2 se clôturant officiellement en septembre 2021 après les soutenances de mémoires.
Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai passé le CRFPA en septembre 2021 juste après le Master 2 et à la suite d’une préparation estivale intensive (Prépa privée Pré-barreau), mais je ne l’ai pas eu.
J’ai commencé à postuler à diverses offres d’emploi qui se rapprochaient au maximum du milieu juridique.
Je me suis réinscrite cette année à l’IEJ de Limoges dans l’hypothèse où je souhaiterai le repasser. Mais cela reste hypothétique car pour le moment je suis salariée en CDI en tant que juriste au sein du Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF).
Quel est votre métier actuel ? En quoi consiste-t-il au quotidien ?
A l’heure actuelle et depuis octobre dernier, je suis donc juriste au sein du CIDFF du Limousin qui regroupe 3 antennes (Haute-Vienne, Corrèze et Creuse). Je travaille sur l’antenne de Creuse à Guéret. Je fais principalement de l’information juridique générale, sur rendez-vous et en permanences rurales sur les communes creusoises. L’information juridique est très généraliste et concerne aussi bien le droit de la famille, le droit pénal, le droit du travail que le droit des étrangers.
J’informe, accueille et accompagne également des personnes victimes de violences conjugales.
J’ai aussi pour mission de faire des interventions et de la sensibilisation auprès de professionnels et/ou d’établissements scolaires sur différentes thématiques (harcèlement scolaire, stéréotypes de genre, violences…).
Pourriez-vous nous décrire une journée type ?
Les journées sont très variées. Bien souvent, je reçois les personnes en entretiens physiques ou téléphoniques (merci le Covid…) et je les informe sur leurs droits.
Mais il y a également des jours où des réunions et comités s’intercalent entre les rendez-vous, notamment des rencontres avec d’autres acteurs de la lutte contre les violences conjugales afin de coordonner nos actions en la matière.
Certains jours, il y a des journées ou demi-journées d’intervention de sensibilisation au sein de diverses structures, même si cela est plus ponctuel.
Quels liens entre les compétences acquises pendant le master et votre travail actuel ?
Principalement la capacité à rechercher l’information juridique je dirais. Mais également les connaissances en matière procédurale abordées au cours du Master, qui me sont utiles à l’heure actuelle.
Des conseils pour les futurs étudiants de master ?
J’espère que lire ces témoignages d’anciens étudiants pourra aider et montrer qu’il y a une multitude de possibilités après le diplôme, sans pour autant passer des concours.